Rappel
Trois portefeuilles en CHF, EUR et USD, sont investis à 50% dans le marché des actions locales et à 50% dans des bons du Trésor des collectivités locales (3-7 ans). Ils sont rééquilibrés une fois par an, le dernier jour ouvrable. Les frais annuels sont de 0,2 %.
Pourquoi "dumb" ?
On les appelle "idiots" parce qu'il n'y a pas besoin de réfléchir beaucoup pour les concevoir, et aussi parce qu'acheter des obligations d'État à rendement négatif ou nul n'a pas beaucoup de sens de nos jours.
Avec des qualités
Cependant, même "idiots", ils possèdent trois qualités fondamentales qui doivent être à la base de toute bonne gestion de portefeuille. Ils sont disciplinés, systématiques, et ils optimisent les coûts (ETFs + 1 opération d'achat et 1 opération de vente par an).
Dans quel but ?
Il s'agit d'une simple mesure de la qualité. Elle peut être utilisée, par exemple, comme un outil de suivi de son budget de risque, et comparer la performance par unité de risque des portefeuilles gérés à celle des "idiots".
Attention au manque d'humilité
Ces portefeuilles devraient être faciles à battre pour un budget de risque similaire. Cependant, les gestionnaires qui mettent en avant leurs capacités en termes de "timing", "dynamisme", "agilité", ont tendance à avoir des rendements ajustés au risque décevants, car cela signifie que les portefeuilles sont soumis à une rotation trop importante.
Les autres sources de sous-performance sont : les coûts élevés, la mauvaise gouvernance, le manque de discipline et la mauvaise mise en œuvre à l'aide de véhicules d'investissement inappropriés.
Soyez intelligent !
Pour battre facilement les portefeuilles "stupides" avec un budget de risque similaire, il est préférable d'avoir un horizon temporel de plusieurs années. C'est le seul moyen de capter la rente économique d'un actif. Curieusement, en matière de portefeuille multi-actifs et d'investissement, les meilleurs gestionnaires sont souvent ennuyeux car leur vision ne change pas tous les mois ! Contrairement à la croyance populaire, il n'y a JAMAIS de décisions d'investissement à prendre dans l'urgence lorsqu'on gère des portefeuilles "long only" et sans effet de levier.
Résultats
Comme chacun sait, le premier semestre de l'année a été caractérisé par une volatilité sauvage. Après l'un des pires trimestres de l'après-guerre, il a été suivi par l'un des meilleurs. Personne n'aurait pu le prédire. Seuls ceux qui ont pu échapper au bruit des marchés se sont bien comportés au cours des six premiers mois.
Le portefeuille Euro a été plus durement touché. En Europe, les actions ont baissé davantage qu'en Suisse et aux États-Unis, et les obligations d'État (3-7 ans) n'ont enregistré qu'une performance de 0,5 % sur les six mois.
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